Ariane-Azur Abraknyde Ténébreux
Nombre de messages : 161 Ma Guilde : Ordre des Dragons de l'Aube Points : 5934 Date d'inscription : 26/02/2009
| Sujet: Germe de la Haine. Sam 20 Juin - 14:36 | |
| En fait je sais pas si je peux mettre mon début d'histoire ici, mais je vois pas d'autres endroits, donc pour moi c'est ici. Prologue : La fin de tout et le début de rien. Le bassin d'un liquide cristallin rempli, luisait face aux rayons qui venait caresser sa fine surface ondulante sous la douce brise venue des montagnes. Je me trouvais près de ce qu'on appelle l'abime de la vie, plaie béante à travers ma chair spirituelle, m'attirant irrésistiblement vers lui, force inconsidérable dont je ne puis me soustraire. Je plantais mes pieds, mes mains, mes coudes, mes genous, mes ongles, mes dents dans la terre dénudée de tout sentiment. Personne ne lui échappait, pourtant je poursuivais mon entêtement irraisonné à vouloir disparaître de la vue de sa puissance. Malgré toute mes tentatives de fuite désespérée, mon pied commençait à s'enfoncer dans le bassin. Puis ma jambe toute entière. Puis l'autre jambe. Une sensation froide et implacable m'envahissait au fur et à mesure que je disparaissais dans le bassin. Alors qu'il allait m'aspirer entièrement, j'hurlais d'une voix puissante : "-NOOOOOOOOON!!!" Mais cela était inutile. J'allais disparaître de ce monde. Ce n'est que quand on se rend compte que la mort est juste à sa gauche qu'on peut enfin apprécier le monde. Les feuilles se découpaient avec une netteté que je croyais impossible. Le temps semblait ralentir juste pour que je puisse savourer cet endroit avant de sombrer. L'odeur qui montait de la terre me mit comme un baume au coeur. Il faisait beau, le soleil était radieux, les oiseaux chantaient, la vie continuait paisiblement son cours sans moi. Les plantes étaient magnifiques, les arbres majestueux. J'avais l'impression qu'il me suffirait de tendre la main pour atteindre le ciel et m'accrocher aux nuages à jamais, pour contempler le monde de haut. Soudain quand je repris conscience de ma situation, les larmes embuèrent ma vision. J'avais l'impression que le monde se moquait de moi à garder une insouciance suprême de mon cas. Mais au final, que suis-je? Je suis juste une graine dans le jardin de la vie. Si je disparais ce ne sera pas la fin. Cette révélation m'appaisa et je me laissais aller. Tant pis pour mon existence égoïste. Tant pis pour mes rêves. De toute façon j'étais vide de tout sens. | |
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